Ce 2/2 12 Langenthal Jura Bahn

Ce 2/2 12 Langenthal Jura Bahn

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Histoire:

Les premiers véhicules ferroviaires fonctionnant à l’électricité sont expérimentés dès 1880 notamment en Allemagne et aux Etats Unis. En 1891, une voie ferrée est construite entre Sissach et Gelterkingen non loin de Bâle; bien que de dimensions modestes, il s’agit de l’un des tout premiers chemins de fer électrique au monde. Il est conçu par la fabrique de machines MFO établie à Oerlikon; d’autres entreprises suisses vont se spécialiser dans la fourniture de l’équipement électrique des véhicules moteurs, laissant le plus souvent la réalisation de toute la partie mécanique – caisse, châssis, organes de roulement – à d’autres firmes spécialisées dans ce domaine.
Au début du XXème siècle, ces dernières peinent à honorer les commandes des nombreuses lignes qui se créent dans tout le pays. A l’instar d’autres exploitants, le chemin de fer Langenthal-Jura Bahn fait ainsi appel à une firme étrangère, l’entreprise tchèque Ringhoffer à Prague, pour fournir dans des délais raisonnables les caisses de ses quatre automotrices, qui sont ensuite convoyées en Suisse auprès de la firme Alioth pour recevoir leur équipement électrique. La motrice n°12 fait partie de ce lot. Conçue de petite taille afin d’assurer économiquement les courses les moins chargées, l’absence de fourgon est palliée grâce à une plate-forme installée sur le tampon, où trouvent place vélos ou… voitures d’enfant…
La 12 circule entre Langenthal et Oensingen, en Haute Argovie, jusqu’au milieu des années 60. Cédée au Blonay-Chamby, elle bénéficie d’une reconstruction quasi-intégrale, menée dès 1982 au gré des possibilités tant financières de l’association que de la main d’œuvre de ses membres. Toiture, plancher, fenêtres et une grande partie de la charpente de la caisse sont refaits à neuf, tout comme son équipement électrique. Ces innombrables heures de travail sont récompensées par la remise en service de cette motrice pour son 100 ème anniversaire en 2007, après plus de 40 ans d’inactivité.
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Texte: J.D.Paré